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da Les lieux perdus:

La montagne d'argile

la montagne d’argile étincelle
jusqu’à la conque perdue, de là il voit
les agneaux lents dans les vignes,
jamais ne revient celui qui la gravit
ce n’est pas le follet qui l’arrête
il tombe amoureux d’elle et reste quand il arrive

il quitte le potager, ses biens, et se met en route
il arrive quand la nuit tombe dans les immenses
forêts d’épineux, ells montent la grande côte
là le temps ne sépare pas la nuit du jour
le sombre brouillard y pénètre et y stagne
l‘eau noir goutte des ronces
le trajet est très long mais ensuite il arrive
sur les pentes herbeuses du mont
plus haut le vert cesse quand il monte
ne reste que l’argile si blanche qu’elle aveugle

maintenant le ciel qu’il touche est du verre épais,
légère transparaît l’ombre quand il marche,
les astres pendent serrés comme des cerises
quand mai les répand sur les branches,
monte trois pas encore, viens chez nous
- le follet le tente avec ses sonailles –
ici la pluie ne bat pas, le temps s’arrête
et la mort que tu fuyais s’est égarée
c’est l’horreur qu’elle inspire qui t’amène

mais il avait la nostalgie de sa maison
et la grand-mère le vit dans la source
c’est seulement pour la Fenisa que l’eau dessine
l’histoire des gens, quand quelqu’un
tombe sur les âmes des bois,
la grand-mère l’appela très fort dans l’eau
et sa voix l’atteignit sur le mont
il descendit du mont d’argile
et regagna la maison de pierre claire
perdue au fond de a combe,
dans le grand sac de feuilles il dormit longtemps
il vivait désormais dans le temps
il savait
que le réveil était hors de la conque

 
 
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